
Quand les scandales éclatent, la vraie question n’est pas la chute de l’homme, mais la solidité de notre foi.
Scandales, chutes, révélations… Chaque mois ou presque, un nouveau « homme de Dieu » fait les gros titres. Les réseaux sociaux s’enflamment, les conversations s’animent, et l’Église semble secouée jusque dans ses fondations. Beaucoup de croyants sont troublés : certains quittent leur assemblée, d’autres s’éloignent de la foi, d’autres encore sombrent dans la critique et l’amertume.
Mais posons-nous cette question : si ton pasteur tombait aujourd’hui, continuerais-tu de suivre Jésus ?
1. L’homme reste un être fait de poussière.

Il est facile d’oublier que même le plus grand des pasteurs reste avant tout un homme. Un homme qui a ses faiblesses, ses combats, ses moments de découragement. Le ministère, si glorieux soit-il, n’efface pas la nature humaine.
La Bible ne cache rien des faiblesses de ses héros :
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Noé a sauvé l’humanité du déluge, mais il a aussi connu l’ivresse.
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Abraham, père de la foi, a menti par peur en présentant Sara comme sa sœur.
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Moïse, l’homme qui parlait face à face avec Dieu, a frappé le rocher par colère et a manqué l’entrée en Terre promise.
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David, homme selon le cœur de Dieu, est tombé dans l’adultère et le meurtre.
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Pierre, disciple proche de Jésus, l’a renié trois fois avant le chant du coq.
Ces exemples montrent une réalité spirituelle : Dieu utilise des hommes faillibles pour accomplir son œuvre parfaite. Mais si nous confondons l’instrument avec le Créateur, nous courons vers la déception.
2. Le danger de mettre sa foi en l’homme

Beaucoup de croyants construisent leur marche chrétienne sur un homme de Dieu :
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« Mon pasteur a dit » devient plus fort que « La Bible dit ».
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Les prédications remplacent la lecture personnelle de la Parole.
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L’admiration devient une dépendance spirituelle.
Or, l’Écriture avertit avec force :
« Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui et qui détourne son cœur de l’Éternel ! » (Jérémie 17:5).
Idolâtrer un leader spirituel est dangereux. Non seulement cela déplaît à Dieu, mais cela fragilise notre foi. Car quand ce leader tombe, ceux qui s’appuyaient sur lui tombent avec lui.
La chute d’un pasteur révèle souvent sur quoi nous avons bâti notre foi : était-ce sur l’homme, ou sur Christ ?
3. Les signes qui montrent que nous sommes dépendants d’un pasteur

Il y a une différence entre honorer son pasteur et être spirituellement dépendant de lui. Honorer est biblique, mais dépendre au point de lui donner la place de Dieu est dangereux. Voici quelques signes qui doivent nous alerter :
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Tu connais par cœur les paroles de ton pasteur, mais très peu celles de la Bible.
Tu cites plus souvent « mon pasteur a dit » que « la Parole dit ». -
Tu attends toujours qu’il prie pour toi, mais tu pries rarement par toi-même.
Au lieu de développer ta relation personnelle avec Dieu, tu passes par lui comme s’il était ton intermédiaire exclusif alors que Jésus reste et demeure le seul intermédiaire et médiateur auprès du père. - Tu ne peux pas prendre une décision sans son aval. Même pour les choses simples de ta vie (travail, mariage, finances), au lieu de chercher l’approbation du Saint-Esprit, tu préfères la sienne.
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Tu défends ton pasteur plus que tu ne défends la vérité.
Même face à ses erreurs évidentes, tu refuses de reconnaître qu’il est faillible. -
Tu assistes à l’église pour voir l’homme, non pour rencontrer Dieu.
Si ton pasteur est absent, tu n’as plus envie de venir au culte. -
Ton obéissance est tournée vers lui plutôt que vers Christ.
Tu peux transgresser la Parole, mais pas une consigne de ton pasteur.
Ces signes sont comme des voyants rouges sur le tableau de bord de notre foi. Ils ne signifient pas forcément que nous avons quitté Dieu, mais qu’il est temps de réajuster notre regard pour nous recentrer sur le véritable Chef de l’Église : Jésus-Christ.
4. JESUS lui ne tombe jamais

Heureusement, il y a une vérité libératrice : Jésus-Christ lui ne tombe jamais.
L’apôtre Paul affirme :
« Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ » (1 Corinthiens 3:11).
Les hommes passent, les ministères changent, les scandales éclatent, mais Jésus-Christ demeure hier, aujourd’hui et éternellement le même (Hébreux 13:8).
C’est pourquoi notre regard doit rester fixé sur Lui. Car même si tout s’effondre autour de nous, Lui demeure le Roc inébranlable.
5. Pourquoi les chutes secouent-elles autant l’Église ?

Il y a plusieurs raisons :
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L’effet d’exemple : un pasteur est un modèle. Quand il tombe, cela choque.
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La confiance trahie : beaucoup confient leur vie spirituelle et même intime à leur pasteur. Sa chute est vécue comme une trahison personnelle.
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La faiblesse du troupeau : quand les brebis sont trop dépendantes de leur berger terrestre, elles oublient qu’elles ont un Grand Berger céleste.
Mais Dieu peut utiliser ces crises pour purifier l’Église. Elles rappellent que notre sécurité ne réside pas dans une figure humaine, mais en Christ.
6. Comment réagir face à la chute d’un leader spirituel ?

a) Ne pas juger, mais prier
La tentation est grande de critiquer, de médire, voire de se réjouir secrètement de la chute d’un pasteur. Mais n’oublions pas : « Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10:12).
Prions pour sa restauration et confions-le à la grâce de Dieu.
b) Garder les yeux fixés sur Jésus
Un pasteur peut tomber, mais Jésus ne tombe jamais. Il est notre modèle parfait. Hébreux 12:2 nous exhorte : « Fixons les yeux sur Jésus, qui fait naître la foi et la mène à la perfection. »
c) Rester ferme dans la foi
Ne laissons pas la chute d’un homme devenir la cause de notre éloignement de Dieu. Continuons à servir, à adorer, à persévérer. Car l’Église appartient au Seigneur, pas à un homme.
7. Transformer le scandale en témoignage

Et si ces chutes, aussi douloureuses soient-elles, étaient des opportunités ? Opportunités pour :
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Examiner notre propre foi.
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Nous rappeler que nul n’est au-dessus de la tentation.
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Grandir en maturité spirituelle en nous attachant davantage à la Parole qu’aux hommes.
Ainsi, la chute d’un pasteur ne devient plus une excuse pour abandonner, mais un rappel puissant : seul Jésus mérite toute notre confiance.
Conclusion : Où est ton ancre ?

La chute des pasteurs est une réalité douloureuse, mais elle ne doit pas être la fin de notre marche avec Dieu. Elle doit être une alarme, un appel à revenir au véritable fondement.
Un homme peut tomber. Un ministère peut s’éteindre. Une réputation peut s’écrouler.
Mais Jésus-Christ reste le même. Hier, aujourd’hui et éternellement.
Alors je te pose la question, cher lecteur : si ton pasteur tombait aujourd’hui, continuerais-tu de suivre Jésus ?
« Ceux qui se confient en l’Éternel sont comme la montagne de Sion : elle ne chancelle point, elle est affermie pour toujours. » (Psaume 125:1)
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